Alpine A110 en montagne
L’histoire de l’Alpine A110
Après avoir produit les Alpine A106 et A108, c’est en 1962 que l’A110 est présentée au Salon de Paris, celle-ci ayant été majoritairement construite avec des pièces de Renault 8. C’est cependant grâce à la notoriété qu’elle se crée en compétition qu’elle va acquérir ses lettres de noblesse, forte de nombreux succès sur la scène nationale comme internationale, devenant même la première championne du Monde des Rallyes suite à la refonte du championnat en 1973, après que Renault ait racheté l’intégralité de la société.
Il faut bien dire que pour l’époque, les caractéristiques et les performances de l’Alpine A110 étaient assez sensationnelles. Celle-ci a été déclinée en de nombreux modèles à la puissance variée, mais les plus puissants, équipés des moteurs des R8 Gordini, développaient une cylindrée de 1800 centimètres cubes pour une puissance avoisinant les 200 chevaux, propulsant le bolide à 215 km/h, et lui conférant une accélération redoutable, du fait de son poids minime de 625 kilos rendu possible par une carrosserie élaborée en fibre de verre-polyester.
Cependant, au milieu des années 70, l’A110 est arrivée à la fin de son développement, et les évolutions technologiques mises en place par d’autres grands constructeurs finissent par la rendre dépassée. La production est alors définitivement stoppée en 1977, mais l’empreinte laissée par celle-ci restera inoubliable dans le cœur des passionnés. C’est notamment cette fantastique histoire qui a incité Renault à redonner vie à l’A110, en annonçant en 2012, à l’occasion de son cinquantième anniversaire, la création d’un tout nouveau modèle, dont la présentation officielle serait faite en 2016 pour des premiers tours de roue en 2018.
Quand le passé s’invite dans le présent
Alpine A110 de face (crédits : Alpine cars média)
Arrière de l'Alpine A110 (crédits : Alpine cars média)
Alpine A110 de profil (crédits : Alpine cars média)
Cependant, en comparaison avec son aînée et même si cela n’est pas extravagant, les dimensions et le poids de la nouvelle A110 sont aujourd’hui plus imposants. En effet, elle est désormais 33 centimètres plus longue et 28 centimètres plus large, mais aussi 12 centimètres plus haute, ce qui lui confère un empattement de 2,42 mètres, contre 2,10 mètres à l’époque. Les pneus eux-mêmes ont une taille plus moderne, le bolide étant équipé, à l’avant comme à l’arrière, de gommes de 18 pouces, alors que la berlinette était équipée de montures de 15 pouces à l’avant et de 13 pouces à l’arrière. Enfin, c’est surtout son poids qui a été considérablement augmenté, celle-ci atteignant les 1103 kilos à vide, soit près de 500 de plus que le modèle élaboré par Jean Rédélé.
L’intérieur de l’Alpine A110, entre luxe et sportivité
Volant de l’Alpine A110
Siège baquet de l’Alpine A110
L’Alpine A110 reste tout de même taillée pour la vitesse
- Le moteur 4 cylindres d’1,8 litres turbo, d’une cylindrée de 1798 centimètres cubes, bénéficiant d’un couple de 320 Newton mètres entre 2000 et 5000 tours/minute, celui-ci étant le même qui équipera la nouvelle version de la Mégane R.S. Il est réglable en 3 modes de conduite, à savoir normal, sport et track, ce dernier permettant d’accéder au maximum du potentiel que peut délivrer la bête.
- Le châssis, composé à 96% d’aluminium pour être allégé au maximum, en passant du berceau moteur à la cellule de sécurité.
- La boîte de vitesse automatique à double embrayage 7 rapports.
Moteur de l’Alpine A110
Châssis de l’Alpine A110
Faut-il vraiment s’offrir cette Alpine A110 à tout prix ?
S’il y a bien un point qui pourra rebuter certains acheteurs, c’est le prix de cette nouvelle A110. Même si le catalogue des équipements de série est relativement complet, puisqu’on y retrouve tout de même les échappements sport, les sièges monocoques Sabelt en cuir matelassé ou encore le pédalier en aluminium brossé, il faudra tout de même débourser la coquette somme de 58 500 euros pour pouvoir s’en procurer un exemplaire.
C’est sûrement là que se trouve la plus grande différence avec la version d’origine. Comme évoqué plus haut, l’objectif de Jean Rédélé était aussi de concevoir des voitures peu coûteuses pour qu’elles puissent être acquises par un vaste panel de passionnés, même ceux aux moyens plus limités. Avec ce prix d’achat, la version 2018 de l’A110 oublie complètement ce crédo pour se tourner vers une clientèle plus aisée, ce qui la place au niveau de certaines concurrentes allemandes comme l’Audi TTS S Tronic. Le très faible malus dont elle souffre lui permet tout de même de rester légèrement moins chère, mais cela suffira-t-il à lui conférer la notoriété à laquelle elle prétend, et surtout à convaincre les potentiels clients qu’Alpine souhaite ramener sous sa bannière ?
Vous aimeriez lire aussi :
Alpine : l’ Alpine A310, 4 cylindres au V6 (1971-1984)