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Plus belle, plus puissante et plus légère, la Ferrari Portofino n’entame pas de révolution au moment de succéder à la California. En revanche, elle se permet d’optimiser tous les détails pour la rendre encore meilleure. Un must dans sa catégorie ?  
ferrari portofino
ferrari portofino avant
En 2009, Ferrari innovait dans sa gamme en proposant un coupé-cabriolet 2+2 : la California. Etant la plus accessible financièrement, cette dernière eut un vrai succès au long de ses 8 années de carrière. Proposée avec un V8 atmosphérique de 4,3 litres de 460 ch à sa sortie, elle su évoluer pour rester à la page. En 2012, son V8 progressera pour atteindre 490 ch mais c’est surtout en 2014 que le grand changement aura lieu avec la California T : gros restyling et greffe d’un inédit V8 bi-turbo de 3,9 litres de 560 ch. Le premier moteur turbo chez Ferrari depuis la mythique F40 !
Etant de plus en plus efficace et performante, Ferrari n’a pas souhaité prendre de risques pour la remplacer à la fin de l’année 2017. Sa remplaçante, nommée Portofino, en référence à la célèbre ville italienne, s’inscrit davantage comme une évolution de la California T plutôt qu’un nouveau modèle à part entière. D’ailleurs, les différences sont certainement plus importantes entre la California et la California T que cette dernière avec la Portofino !

Un dessin affiné pour la Ferrari Portofino

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Le design de la première California n’était pas du genre à plaire à tout le monde. En effet, son regard avait tendance à manquer de caractère alors que les sorties d’échappements superposées faisaient un peu « too much ». La California T a su apporter davantage d’agressivité avec des feux avant dont la signature se rapprochait de la berlinette 458 et une calandre plus suggestive. La nouvelle Ferrari Portofino reprend les traits de la California T bien que ses feux soient désormais en forme de virgule et que sa poupe arrière semble plus basse.
Pour le reste, on retrouve une bouche béante caractéristique, un long capot, un habitacle plutôt reculé malgré la présence de 4 places (celles à l’arrière n’étant accessibles qu’aux enfants) ainsi que des porte-à-faux plutôt réduits. Partageant la même base, ses dimensions évoluent peu avec 2 cm de plus en longueur et 3 cm supplémentaire en largeur. En revanche, le coffre est un peu plus logeable puisqu’il propose désormais 340 litres contre 292 à la California.
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Même mot d’ordre à l’intérieur où le possesseur de California ne sera pas dépaysé en retrouvant un volant qui regroupe la plupart des commandes, dont le fameux manettino. Le vrai changement concerne l’écran de navigation dont la largeur augmente sensiblement ainsi que l’apparition d’un nouvel écran tactile pour le passager. La finition semble vraiment exceptionnelle avec une omniprésence de cuir, d’aluminium et de carbone. Les sièges sont désormais bien plus fins et permettent de gagner à la fois en poids mais également en espace pour les passagers arrière.

600 ch sous le capot de la Ferrari Portofino !

Là encore, c’est le moteur de la California T qui est repris et il n’y aurait pas de raison qu’il en soit autrement tant cette base est encore jeune et équipe d’autres modèles de la gamme, dont la dernière supersportive Ferrari 488 Pista. Après avoir résisté pendant 25 ans aux turbos, Ferrari a dû céder sous l’autel de la consommation à la suralimentation. Mais ne vous y trompez pas, c’est bien une mécanique exceptionnelle qui est produite par la marque au cheval cabré ! Avec ses 3 855 cm3, ce V8 bi-turbo à injection directe et 32 soupapes développe la puissance de 600 ch à 7 500 tr/min, soit 40 ch de plus que la California T et un rendement spécifique de 156 ch/litre ! Le couple n’est pas en reste avec une impressionnante valeur de 760 Nm disponible dès 3 000 tr/min. Pour obtenir de tels chiffres, de nombreux éléments ont été revus. Ainsi, les pistons et les bielles sont redessinés, les turbines sont désormais intégrées aux collecteurs d’échappement et l’admission a été retravaillée.
Toujours secondé par une excellente boîte de vitesses à double-embrayage à 7 rapports, les performances sont remarquables avec seulement 3,5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, 10,8 secondes de 0 à 200 km/h et une vitesse maximale de 320 km/h. L’évolution est minime par rapport à la California T (un dixième de moins sur le 0 à 100 km/h et 4 km/h de plus en pointe) mais il faut dire que le niveau de performances des voitures haut de gamme moderne est telle que grapiller chaque dixième réclame un gros travail d’ingénierie.
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Un châssis affûté

La Ferrari Portofino dispose de la même plateforme que la California, réputée pour son dynamisme. Sa structure et sa carrosserie entièrement en aluminium gagnent encore en rigidité et en poids pour favoriser le comportement. Le gros point fort est la répartition des masses avec un moteur situé en position centrale avant, ce qui autorise une meilleure agilité. La direction délaisse l’assistance hydraulique pour une assistance électrique, plus légère mais également plus délicate pour remonter les informations à son conducteur. Le différentiel est lui aussi désormais électronique alors que le système de suspensions a été revu et est un peu plus rigide. Toujours dotée d’énormes galettes en carbone-céramique pour assurer le freinage, la Ferrari Portofino gagne au total 80 kg par rapport à la California T, soit 1 650 kg avec les pleins contre 1 730 kg pour sa devancière. Seule concession au dynamisme, l’absence de roues arrière directrice. Selon Ferrari, l’empattement de la Portofino est trop court pour user de cet artifice sans avoir de réactions trop brutales.
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Le prix pour acquérir une Ferrari Portofino

Comme pour la California, la Ferrari Portofino représente l’accès à la gamme Ferrari. Un accès qui n’est toutefois pas donné car il faut débourser un minimum de 193 410 € sans compter la liste d’options longue comme le bras. Heureusement, Les jantes de 20 pouces et le freinage carbone-céramique sont de série, ce qui devrait éviter de recourir à de trop nombreux équipements supplémentaires. Le mythe Ferrari est à ce prix ! Toutefois, la concurrence ne fait pas forcément mieux puisqu’il faut compter 221 000 € pour une Porsche 991 Turbo S Cabriolet !

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